Les disparitions d’Annaëlle Faier

SCIARINI Jean-Noël

Ex-star de son lycée, Annaëlle, 15 ans, se croit victime d’un « super-don » inversé : celui de la « disparition ». Absolument convaincue de faire disparaître les sentiments, elle en est terrifiée et se dit dangereuse. Double peine pour l’ancienne insouciante : plaquée par son petit ami, elle voit ses parents se séparer et sa mère sombrer. Caparaçonnée de noir, isolée, elle n’a d’autre thérapie que son journal. Seule, elle est incapable de refaire surface. Il lui faut un antidote ; elle se nomme Rachel -spécialiste « en apparition »-  dont, en d’autres circonstances, Annaëlle n’aurait sûrement pas fait sa nouvelle meilleure amie.  

 

Prisonnière de son double chagrin, Annaëlle est sa propre captive. Rien de magique dans le phénomène qui s’est emparé d’elle mais la dépression, la vraie, noire, envahissante, qui transforme et abîme toute réalité. De ce mal qui anéantit, coupe du monde et des autres, l’auteur a fait le thème central d’un roman introspectif un peu déconcertant, peut-être difficile à aborder, faute d’action. L‘angle de vue original et inattendu, l’âge de l’héroïne, l’intervention positive de l’amitié font, pourtant, qu’après une première partie un peu « laborieuse » on a vraiment envie d’aller jusqu’au bout.