L’enfant du jeudi

Quelque part dans le bush australien, Harper raconte comment son petit frère Tin, sorti tout seul d’un éboulement, se découvre le don de creuser des galeries sous la terre. En surface, les parents ne s’émeuvent  pas devant cet enfant qui devient peu à peu sauvage. Mais la vie est dure, c’est la Grande Dépression et la famille peine à s’en sortir d’autant plus que le père fait tous les mauvais choix. Malgré les difficultés, les humiliations, les évènements douloureux, Harper prend la vie comme elle vient et porte un regard bienveillant et plein d’amour sur les siens.

Harper, l’héroïne, est touchante par l’énergie qu’elle met à ne pas céder à l’angoisse devant une situation qui s’effondre. Avec une écriture puissamment poétique, l’auteure décrit la lumière chaude et ocre de ces terres arides d’Australie, la détresse familiale, le personnage inquiétant de Tin, enfant sans âge à la peau translucide et aux yeux immenses, mais aussi la tendresse et la justesse des liens familiaux. Malgré l’oppression qui étreint parfois, ce roman troublant aux frontières du fantastique tient en haleine jusqu’à la fin.