Shan Sa, rendue célèbre par La joueuse de Go (Goncourt des lycéens, NB octobre 2001), conte l’histoire de deux hommes et une femme dont il apparaît qu’aucun n’a sa véritable identité. Le lieu central du roman est un immeuble près du Luxembourg en 2005. Trois chapitres successifs sont consacrés à chaque protagoniste, un par un, et l’on s’aperçoit que chacun trompe les autres… Au centre, Ayamei, ravissante Chinoise, adepte des arts martiaux, héroïne mythique de la révolte de Tien an Men au printemps 1989 ; le beau Jonathan, Franco-Américain, joue les séducteurs car il s’agit de pousser Ayamei à espionner Philippe, un politicien français dont elle est proche. Mais Ayamei est une espionne chinoise et prépare, avec Philippe, ce qu’elle doit livrer à Jonathan qui est un agent de la CIA. La dernière partie est inattendue, chacun fait des découvertes sur les autres, mais l’amour entre le faux Jonathan et la fausse Ayamei semble bien vrai…
Dans une langue facile, aux nombreux dialogues et au vocabulaire simplissime, ce livre est un jeu de miroirs faussés. L’heureuse fin est peu crédible et l’on en sort déçu.