À Belém, Alicia, riche petite fille blanche, tombe amoureuse de Roméo, pauvre noir pizzaïolo. Après le suicide suspect du père d’Alicia, Roméo, soupçonné d’avoir dérobé l’argent du coffre de ce dernier, s’enfuit avec Alicia à Paris. Celle-ci devient danseuse de cabaret, et lui s’intellectualise et découvre sa « négritude ». Il la quitte pour devenir ouvrier agricole dans les Flandres et elle rentre au pays. Après D’eaux douces (NB janvier 2004), un curieux roman, coloré, cru, drôle et triste. Drôle la description de ce Brésil si contrasté où le racisme n’est que social, où le sexe est important, et celle de la vie des immigrés de couleur à Paris, triste car sans espoir. L’auteure, d’origine martiniquaise, manifeste une certaine revendication de la négritude en fustigeant l’accueil des immigrés ou en défendant la cause des femmes africaines. Et aussi un talent qui doit encore s’affirmer.
Les chiens ne font pas des chats
KANOR Fabienne