Les Amants de Bruges.

BONNIER Henry

Émile Meyssac, le narrateur, a quittĂ© le Luberon pour Bruges malgrĂ© son coeur trĂšs malade. Profitant de ses derniers jours, il raconte, en un long monologue, Ă  son mĂ©decin venu le soigner, l’accompagner avec un dĂ©vouement amical, son parcours d’énarque au ministĂšre de la Culture et de grand amateur de peinture. Et surtout, il s’étend passionnĂ©ment sur l’amour dĂ©vorant Ă©prouvĂ© pour une camarade de classe, belle, sensuelle Ă  qui il a promis fidĂ©litĂ©. Les circonstances ne lui ont pas permis de tenir cet engagement mais il est marquĂ© pour toujours, spirituellement, dans ses pensĂ©es, son mode de vie, ses goĂ»ts esthĂ©tiques.  L’auteur, Ă©crivain prolifique, a utilisĂ© le procĂ©dĂ© biographique dans ses prĂ©cĂ©dents romans (cf. La CathĂ©drale de cristal, NB octobre 1999, Madame, NB octobre 2000) sans que ses analyses psychologiques emportent une pleine adhĂ©sion du fait d’un style manquant de chaleur. L’écriture prĂ©cise, mais quelque peu emphatique, convenue, ne traduit pas non plus une profonde Ă©motion pour Les amants de Bruges.