Ce que je sais d’elle.

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Une femme a disparu. L’inspecteur chargé de l’enquête fait parler ceux qui l’ont connue : un amoureux transi, une collègue du collège où elle enseigne les mathématiques, sa famille, la boulangère, un ami… Son histoire se dessine : une enfance où, préférée de son père, elle est supposée avoir un destin magnifique ; très douée en arts, elle sidère tout le monde en arrêtant la peinture à vingt ans. Croqueuse d’hommes, elle se marie contre toute attente avec un homme stable et solide, pour se ranger dans une vie de mère de famille “comme il faut”. Certains supposent que cette vie sans histoire ne lui convenait pas, qu’elle a disparu de son plein gré. D’autres imaginent un enlèvement, un drame.

Ce portrait en creux est très réussi. Béatrice Hammer, dans Lou et Lilas (N.B. mars 2000) s’intéressait à la maternité, elle se penche ici sur l’impossibilité de connaître l’autre, même le plus proche, et laisse très habilement planer le mystère jusqu’au bout.