Les 500

À Washington, le Davies Group, fondé par un puissant lobbyiste, tient sous sa coupe le monde politico-économique dont les membres éminents sont victimes de chantage et d’influence néfaste. Seule faille dans ce système implacable : un grave délit, occulté, qu’a commis à l’origine le fondateur de ce groupe de cinq cents adhérents. Un étudiant embauché pour enquêter se révèle ultra-doué : il s’aperçoit vite que ses talents ont été monnayés pour des raisons personnelles et familiales à seule fin d’effacer la tâche originelle. S’ensuit une lutte d’une rare cruauté où s’opposent, violemment détectives, policiers, Slaves, dans une mêlée extravagante où tous les coups sont permis. Premier thriller de Matthew Quirk, ce roman policier, sur fond de vie officielle aux États-Unis, démarre tambour battant dans un séduisant suspense. Malheureusement, peu à peu, trop de situations, plus ou moins crédibles, s’accumulent dans un contexte où de sauvages marchandages, reflets d’une imagination débordante, réclament une attention soutenue. L’intrigue s’enlise et devient tarabiscotée. Les rapports amoureux, les performances balistiques, les entretiens mensongers peinent à s’y insérer et la distinction entre le bien et le mal se dégage difficilement.