Lendemains de guerre

SEIFFERT Rachel

À Londres, des copains travaillent, vont dans les pubs, sont en couple
 Alice et Joseph en font partie, mais Joseph, ancien militaire ayant jadis combattu l’IRA, ne parle pas beaucoup, disparaĂźt parfois
 il s’entend bien avec le grand-pĂšre d’Alice chez qui il fait des travaux. Le grand-pĂšre, ancien de la RAF au Kenya, raconte ses souvenirs, mais Joseph reste « bloquĂ© ». Alice ne sait pas ce qu’ils se disent, ne connaĂźt pas les brusques accĂšs de violence de Joseph. En revanche, elle ne supporte plus ce silence, elle veut « savoir », ce que Joseph ne comprend pas et refuse absolument. Leur famille, de chaque cĂŽtĂ©, voudrait les aider, mais ne peut rien faire. Que va devenir leur relation ?  Rachel Seiffert s’intĂ©resse au stress des soldats aprĂšs les guerres. Dans La chambre noire (NB octobre 2002), c’était en Allemagne, Ă  propos du nazisme. Ici, elle exprime le mĂȘme mĂ©lange de culpabilitĂ©, d’images tenaces qui reviennent par intermittences, la mĂȘme souffrance silencieuse qui ne peut s’ouvrir aux autres. Le style est plat, l’intrigue mince, mais le sujet est intĂ©ressant.