Le vent léger

BEAUCHEMIN Jean-François

Québec, début des années 70. Une famille avec six enfants vit joyeuse dans la campagne. Coup de tonnerre dans le ciel bleu : la mère est atteinte d’un cancer incurable. Au fil des mois, la fratrie soudée accompagne la malade, se soutient face à la longue dégradation de son état de santé ; ils s’inquiètent, ont du chagrin, mûrissent, s’affirment, mais n’oublient jamais de se réjouir des bonheurs simples que leur offrent le quotidien, la vie, la nature, la sagesse des gens simples.

Le récit avance chronologiquement au fil de très brefs chapitres d’une à deux pages, mini tranches de quotidien ou de réflexion. La nature est une source d’émerveillement et de joie inépuisables pour le narrateur (le deuxième enfant) ainsi qu’une forme de spiritualité. Au fil des pages se dégage l’éloge d’un bonheur simple, modeste et conscient, fait de l’acceptation des choses, de gentillesse et attention aux autres, d’un goût pour la vie que rien ne saurait altérer ; une philosophie de vie humaniste développée page après page, comme une broderie à laquelle on ajoute patiemment des points. On peut se lasser du faible renouvellement des thèmes abordés malgré la beauté de l’écriture poétique et imagée. (M.D. et E.M.)