Le sourire du diable

GUILBERT Nancy

1959. Louise, quinze ans, reçoit une Ă©trange lettre, puis une autre d’un jeune homme allemand qui lui parle de sa famille et du lien existant entre eux. Elle comprend qu’un secret inconnu d’elle les lie, d’autant que Rose, sa mĂšre, semble la dĂ©tester. Elle part alors vivre chez sa tante qui la recueille
 et ne reverra plus sa mĂšre, si ce n’est au seuil de la mort de cette derniĂšre, accompagnĂ©e de sa propre fille Nina qui ignore Ă  son tour ce lourd secret gardĂ© sur trois gĂ©nĂ©rations 
 Roman choral, sur le thĂšme du viol « comme arme de guerre », qui donne tour Ă  tour la parole aux protagonistes d’hier et d’aujourd’hui, pour Ă©clairer cette histoire tragique sous des angles diffĂ©rents en mĂȘlant courriers, retours en arriĂšre, journal intime. En projetant Louise, adolescente nĂ©e de ce viol, au premier plan du roman, Nancy Guilbert pense s’adresser aux adolescents, dans un effet miroir. Effectivement, la mĂȘme trame aurait pu faire un roman rĂ©ussi, s’il n’était pas aussi noir. Aucun espoir, aucune rĂ©silience ni apaisement au bout du chemin entre la mĂšre et la fille
  Il faut attendre une gĂ©nĂ©ration nouvelle pour un semblant de consolation. (M.-T.D. et C.G.)