Le sens de l’orientation

Ferdinand est chirurgien du coeur, sa femme vient de le quitter et il va donc exposer sa douleur chez Valentin, un psychanalyste, joueur invétéré, éleveur de mésanges à ses heures, qui l’écoute dans un silence « attentif ». Bientôt il rencontre Paola qui le drague en italien et le quitte en anglais. Et puis il y a Jules l’avocat chic, Samir le couturier, Pascal l’ami alpiniste, Sophie la Japonaise et tous les autres… Arrigo Lessana (L’aiguille, NB mars 2010), fils d’émigrés italiens, est chirurgien cardiaque comme son héros. Le récit semble construit comme une scène de théâtre, mais, las, une scène inaboutie. Les personnages, modérément attachants, entrent et sortent au grand dam du lecteur qui, déboussolé, peine à les suivre dans le labyrinthe de leurs histoires qui se nouent et se dénouent sans générer beaucoup de sens. Un GPS adéquat serait le bienvenu pour nous orienter dans ce roman désespérément chaotique, mais où le trouver ?