Le pain rouge

ARMAND Marie-Paul

La jeune et jolie Mathilde grandit dans une ferme pauvre, mais non misĂ©rable du Nord. La RĂ©volution Ă©clate, les paysans espĂšrent voir diminuer leurs charges ; au dĂ©but tout va bien, mais l’arrestation de leur cher et vieux curĂ© les consterne ; le changement de leurs habitudes, l’humiliation infligĂ©e au chĂątelain et surtout le dĂ©part des garçons pour la guerre les traumatisent. Mathilde est arrĂȘtĂ©e, promise Ă  la guillotine, car Ă  Douai, c’est le sinistre Le Bon qui fait rĂ©gner la Terreur
  Au-delĂ  de l’histoire sentimentale, assez banale, et du beau portrait d’une sympathique femme courageuse, la description saisissante de l’irruption rĂ©volutionnaire dans un village bien calme captive toujours autant (ce livre ayant dĂ©jĂ  Ă©tĂ© analysĂ©, NB juin 1989). Personnages historiques et fictifs avec leurs espoirs et leurs dĂ©ceptions se croisent en faisant revivre cette pĂ©riode difficile oĂč la peur rĂ©gnait. Marie-Paul Armand situe tous ses romans dans cette rĂ©gion du Nord Ă  des Ă©poques diffĂ©rentes, le dernier Ă©tant Au bonheur du matin (NB novembre 2003).