Le lessiveur

GIESBERT Franz-Olivier

Marseille, si chĂšre Ă  l’auteur, est au centre d’une sĂ©rie de crimes. Branle-bas de combat dans la police et dans la pĂšgre. Quel lien y a-t-il entre le meurtre de la femme d’un policier et celui du neveu de l’ancien parrain de Marseille ? L’agitation est Ă  son comble quand surviennent d’autres crimes, toujours commis selon le mĂȘme mode opĂ©ratoire. ApparaĂźt alors le hĂ©ros, tueur et narrateur de ses forfaits. Il a dĂ©cidĂ© de nettoyer, au propre comme au figurĂ©, la ville. Maniaque du travail soignĂ© et de la propretĂ©, il s’introduit chez ses victimes et avant de les Ă©gorger, chasse la saletĂ©, rĂ©cure, astique, puis part sans laisser aucun indice. Le ton est donnĂ©.  Franz-Olivier Giesbert se fait plaisir quand il se prend pour Le Lessiveur, le justicier masquĂ©, et qu’il fait l’éloge de la propretĂ©, de l’écologie ou encore des vraies valeurs oubliĂ©es. Il s’amuse aussi avec l’appĂ©tissante commissaire Marie Sastre, dĂ©mangĂ©e par son eczĂ©ma, qui s’acoquine avec L’Immortel (NB juillet 2007) pour rĂ©soudre l’enquĂȘte. L’excĂšs d’invraisemblances, de clichĂ©s, de poncifs, le style truculent finissent par faire sourire. Est-ce bien le but de l’auteur ?