Le jour où mon père a disparu

SÉVERAC Benoît

Étienne a tout pour se sentir mal dans sa peau. Dans son petit village audois de vignerons, il est en butte à l’ostracisme. Tout le monde considère son père comme un traître, son oncle ne les fréquente plus depuis son séjour en prison. Tous deux appartenaient au FLO (Front de Libération Occitan), mouvement non violent, avec un troisième membre arrêté lors d’une action qui a mal tourné. Ce dernier vient de s’évader, résolu à régler son compte au père de l’adolescent. L’action du FLO, à peine évoquée, peine à convaincre. C’est la découverte d’une filiation surprise qui met Étienne devant la vraie question de ce roman : est-on plus le fils d’un géniteur (sans le savoir) ou de l’homme qui vous a élevé et aimé pendant quinze ans ? L’écriture se perd dans cette intrigue en poupées russes, nature sauvage et vignerons taiseux, secret de famille et régionalisme, et le séjour au Pays basque n’apporte pas grand chose. (R.F. et A.D.)