Le Jardin des larmes

En 2010, le narrateur rencontre au Sénégal un couple d’amis qui, engagés dans des ONG avant de se connaître, ont vécu des événements terribles. Line était sage-femme au Rwanda, au moment des grands massacres. Évacuée par les Casques Bleus, elle se sent coupable d’avoir abandonné ses patientes. Comment se reconstruire ? Sébastien, pour sa première mission, était chef de poste au Sri Lanka  fin 2004. Devant les dévastations du tsunami il s’était montré bon organisateur. Mais il s’aperçoit que les ONG se livrent à une surenchère lamentable. Comment résister ?

Après avoir écrit des thrillers historiques (Les fables de sang, NB juin 2009), l’auteur s’intéresse à des situations très actuelles. Il a recueilli de nombreux témoignages directs de ceux qui étaient en première ligne. Certains passages sont bouleversants et les personnages crédibles. Mais le roman a surtout le mérite d’exposer sans détours les contradictions des ONG qui se font concurrence et se soumettent aux diktats des médias – alors que leurs membres, sur le terrain, doivent se débrouiller. L’écriture évite le pathos et incite plus à la réflexion qu’à l’apitoiement.