Le gorille et l’orchidée. Il faut sauver la biodiversité !

SERRES-GIARDI Laurana, VAN INGHELANDT Stéphane, SERRES Alain, ZAÜ

« Il faut sauver la biodiversité » : le sous-titre annonce clairement l’intention de cet ouvrage qui met un point d’orgue à l’Année Internationale de la Biodiversité, en 2010. En prologue à un état des lieux de la planète, la préface d’Hubert Reeves invite les jeunes à devenir « militants » de la Terre.

Pour faire prendre conscience de l’extraordinaire variété biologique de la faune et de la flore, et des dangers précis qui menacent nombre d’espèces, leur regroupement s’opère selon les milieux de vie : « Dans les forêts tropicales » (Inde, Indonésie, Amazonie, etc.), « Dans les terres arides, les montagnes et les déserts », « Dans la mer, les rivières et tout près de l’eau », « Dans les savanes, les prairies et au creux des buissons ». Pour chaque milieu, les principales atteintes subies par la nature sont expliquées simplement, avant de passer en revues ses habitants en voie de disparition ou déjà disparus.

Dans la plupart des cas, la dégradation partielle ou totale des milieux de vie auxquels de nombreuses espèces s’étaient adaptées au fil du temps est la grande responsable. Ces changements récents, et brutaux au regard de l’évolution, ont entraîné l’extinction de 70 à 80 % de certaines espèces en quelques décennies. Sans oublier des minorités humaines qui voient leur environnement se dénaturer comme à Bornéo, en Mongolie ou en Sibérie, ou chez les éleveurs Masaï et les Guaranis. Conséquences majeures pour des faits imperceptibles, comme les oiseaux marins et les crabes dévorés par une fourmi déplacée par l’homme !

Disséminés dans les pages, quelques encarts sur des fonds en couleur précisent des données scientifiques ou techniques avec des mots simples : « Ça sert à quoi les noms latins ? », « La vie peut-elle être invisible ? », « Qu’est-ce que la consanguinité ?

Avec son crayonné d’une grande vivacité de trait et sa technique si particulière, le remarquable travail d’illustration de Zaü esquisse le portrait de dizaines de plantes et d’animaux saisis dans des attitudes caractéristiques. Avec cette iconographie originale et personnelle, la mise en page recherche les effets de paysages qui invitent à intégrer chaque espèce dans son milieu, et dans une ambiance végétale et animale cohérente. Table des matières et index alphabétique complètent l’étude.