Le garçon qui courait plus vite que ses rêves

LAIRD Elisabeth

Solomon, jeune Éthiopien de onze ans, vit avec ses parents et son grand-père paternel dans un village pauvre. L’école est loin de la maison. Il s’y rend à pied ou plutôt en courant. Car, d’aussi loin qu’il se souvienne, il court ! Quand son grand-père décrète un beau matin qu’il doit aller à Addis Abeba, que son petit-fils l’accompagne et qu’ils iront à pied, tout le monde s’incline. Pourquoi un tel voyage ? Le récit, plein de rebondissements, est porté par Solomon, une voix émerveillée et empreinte de l’admiration qu’il a pour le vieil homme, pilier de son histoire. Un vieillard taciturne dont on découvre le secret, au fil du récit : il fut membre de la garde impériale, coureur d’élite, loyal à l’égard du régime déchu et de ses compagnons d’armes. Ce voyage initiatique est le temps choisi pour que le vieillard lègue à l’enfant, avec son secret, les valeurs qu’il défend. L’émotion est au rendez-vous. Il est aussi l’occasion d’une description pittoresque de la capitale, hors des clichés, à partir de personnages secondaires qui étoffent l’intrigue. (J.G.et C.B.)