Le fémur de Rimbaud

BARTELT Franz

Majésu se prend pour un génie et se croit irrésistible. Brocanteur, il vend des curiosités allant du fémur de Rimbaud à un cure-dents de Landru. Il tombe amoureux d’une jeune femme alcoolique et passablement dérangée, en rupture avec son milieu social. Pour l’impressionner, il avoue un meurtre qu’il n’a pas commis. Séduite, elle l’épouse à condition qu’il tue ses parents détestés. Sur fond d’éthylisme, le couple passe de l’amour au désamour, de la clochardisation à la fortune à un rythme vertigineux. Franz Bartelt n’en est pas à son coup d’essai. Auteur d’une douzaine d’ouvrages (Le testament américain, NB mai 2012), il ajoute une pierre à son édifice auquel la loufoquerie du sujet et la verve de l’expression apportent une originalité certaine. La gouaille du héros est désopilante. Les personnages brossés à grands traits hésitent entre naïveté et cynisme. Le côté mécanique des actions, les accumulations de scènes parfois grotesques et la psychologie volontairement simpliste transforment cette histoire en parodie de roman d’amour.