Le doyen

GUSTAFSSON Lars

Austin, Université du Texas. Spencer C. Spencer, professeur de philosophie, a été choisi comme assesseur par le doyen du Collège des Arts libéraux, nomination qui l’étonne. Plus il apprend à connaître cet homme énigmatique et charismatique, plus il est intrigué et fasciné, d’autant que le doyen se mêle d’intervenir dans sa relation avec une ancienne étudiante.

 

Le roman se présente comme un extrait du journal tenu par Spencer, et retrouvé après sa mort mystérieuse : des notes sont détériorées par endroits, fragmentaires, d’où des ellipses dans la narration, les personnages surgissent puis disparaissent sans explication, d’où une lecture décousue. Un va-et-vient temporel achève de semer la confusion. Les digressions abondantes (souvenirs et considérations philosophiques existentielles du doyen) constituent le coeur du livre, même si une intrigue finit par se dessiner : ce puzzle intrigant, aux pièces manquantes, peut agacer plus qu’il ne captive… Mais l’écriture fluide et agréable de Lars Gustafsson (La coiffeuse, NB mai 2004), embellit ces épisodes contrastés et énigmatiques.