La couleur de la nuit

BELL Madison Smartt

À l’époque de Charles Manson et des hippies, prĂšs de Los Angeles, Laurel et Mae Ă©taient amantes et membres d’un groupe oĂč « la peur est la meilleure amie de l’homme », oĂč le chef est « le visage vivant de Dieu parmi nous »… CoupĂ©s de la rĂ©alitĂ©, droguĂ©s, envoĂ»tĂ©s, inhumains, les adeptes tuent sans Ă©tat d’ñme. Elles deux s’en sortent par miracle, mais marquĂ©es Ă  vie. En 2001, Mae reconnaĂźt Laurel sur une image d’actualitĂ©s du 11 septembre et n’a de cesse de la retrouver, tandis que le passĂ© revient par intermittences : enfance gĂąchĂ©e par un frĂšre violent et parents inexistants…

 

Madison Smart Bell, Ă©crivain amĂ©ricain reconnu, enseigne la littĂ©rature Ă  l’UniversitĂ©. La ballade de Jesse W. (NB mai 2009) traitait de l’apprentissage d’un adolescent fou de musique. Ici, le propos est effrayant, des personnages n’ayant plus aucune limite que leur plaisir tĂ©lĂ©guidĂ© par un gourou. Le style est remarquable, parfois poĂ©tique et extrĂȘmement provocant. Un peu dĂ©cousu Ă  cause des flashbacks et autres digressions mais intĂ©ressant. On en sort pĂ©trifiĂ©.