Le chien de Schrödinger

DUMONT Martin

Chauffeur de taxi, le père a choisi de travailler de nuit pour s’occuper de son fils après la mort de sa femme. Aujourd’hui Pierre est étudiant et mène d’autres projets de front (theâtre amateur, écriture) et rentre souvent très tard. Le père organise un week-end de plongée en apnée pour renforcer leurs liens. Mais le jeune homme, pris de malaise, est hospitalisé d’urgence, pour un cancer ; il s’accroche à l’idée de publier son premier roman. Éperdu d’amour, l’homme soliloque dans son taxi, revivant les étapes de sa vie avec Pierre, une culpabilité récurrente quand il s’interroge sur la mort de sa femme. Peu bavard, peu enclin aux échanges de par ses horaires, il est perdu face aux éditeurs qu’il contacte, au personnel de l’hôpital dont il découvre le fonctionnement et le jargon. C’est pourtant l’oncologue qui va l’aider à affronter son dilemne – peut-on mentir à un malade ? Le drame, brutal sans échappatoire, est l’occasion d’un beau portrait de père. (R.F. et M.-T.D.)