Le chant des sirènes (Billy Brouillard)

BIANCO Guillaume

Billy est en vacances au bord de la mer. Son imagination l’entraîne facilement dans des mondes parallèles peuplés de créatures inquiétantes. Au cours d’une exploration, il fait connaissance d’une fillette, Prune, qui prétend être une sirène. Ils deviennent amis. Prune pioche un jour dans la gueule d’une statue une prédiction annonçant sa mort prochaine. Billy n’est pas sûr d’y croire, mais quand son amie tombe gravement malade à la suite d’une insolation, il accepte de la suivre dans son délire et de partir en Enfer délivrer son âme de sirène.

Réalité et imagination sont intimement mêlées dans cette curieuse BD à la couverture séduisante, qui alterne planches classiques ( aux vignettes en noir et blanc non cernées) , roman graphique -quand l’attachant Billy plonge dans les abysses infernaux-, poèmes illustrés,  « leçons de choses » plus ou moins farfelues sur la magie, les amulettes… et diverses digressions. Sur fond blanc ou sur fond noir, les dessins à la plume sont d’une minutieuse finesse. Bien que se complaisant dans l’étrange et le fantasmagorique, l’univers représenté n’effraie jamais: il dégage une atmosphère de poésie onirique non sans charme; et célèbre de façon convaincante le merveilleux de l’enfance et des légendes humaines. Pour bons lecteurs.