Le beau temps

DESBIOLLES Maryline

InvitĂ©e pour parler de ses livres Ă  Nice au lycĂ©e Maurice Jaubert – ce nom lui dit peu de chose – Maryline Desbiolles s’informe sur ce compositeur de musique de films. NĂ© en 1900, il monte Ă  Paris pour devenir avocat, comme son pĂšre mĂ©lomane. Le cinĂ©ma l’attire, particuliĂšrement son accompagnement musical, et il travaille pour de grands cinĂ©astes (Jean Vigo, RenĂ© Clair, Marcel Carné ). Ami des fils Renoir, il frĂ©quente Ravel, Emmanuel Mounier et de nombreux artistes et intellectuels. Il est Ă©lĂ©gant, sociable, discret et modeste. La guerre le fauche en juin 1940. Ce roman est en quelque sorte une biographie bienveillante, Ă©maillĂ©e – sans sĂ©duction nouvelle – de souvenirs personnels et de songeries de l’auteur (Ceux qui reviennent, NB avril 2014). La personnalitĂ© sympathique, mais sans grand relief, de Maurice Jaubert n’en fait peut-ĂȘtre pas une figure captivante. Maryline Desbiolles, attachĂ©e comme lui Ă  leur belle citĂ© natale, se met dans ses pas pour une promenade dans le monde littĂ©raire et artistique parisien des annĂ©es de l’entre-deux-guerres, sur fond de montĂ©e du nazisme. Le rĂ©cit, un peu erratique et Ă©thĂ©rĂ© parfois, offre quelques belles pages. (P.S. et A.Le.)