Le Diamantaire.

KHLAT Yasmine

Lila vit seule dans la montagne libanaise, sans ses enfants, expatriĂ©s Ă  Paris. Elle partage la propriĂ©tĂ© lĂ©guĂ©e par son pĂšre avec un musicologue qui Ă©coute en boucle la mĂȘme musique contemporaine dont l’auteur est le sujet de sa thĂšse. Lila, qui ne sait rien de lui, va Ă©crire une longue lettre Ă  ce compositeur pour combler sa solitude et Ă©chapper Ă  la maladie mortelle dont elle se sait atteinte ; l’auteur, en contrepoint, relate la vie du musicien.

 

Dans cet hymne Ă  la musique, Ă  la solitude, Ă  la mort, la narratrice se dĂ©voile en mĂȘme temps qu’elle imagine l’histoire du compositeur inconnu auquel elle s’adresse dans un style poĂ©tique et sobre, Ă  l’instar de celui de ses prĂ©cĂ©dents romans, Le dĂ©sespoir est un pĂ©chĂ© (N.B. fĂ©v. 2001) et Partition libre pour Isabelle (N.B. mars 2004). Le lecteur est Ă  la fois sĂ©duit par la richesse de l’écriture et dĂ©sorientĂ© par ce rĂ©cit qui, en rĂ©alitĂ©, semble ne servir que de prĂ©texte Ă  une longue complainte.