L’ange de Saint-Privat

FERRIER Florian

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En 1868, Jean-Baptiste Gott, peintre renommé, membre de l’Académie des Beaux-Arts, se soumet aux règles de l’époque et livre une peinture d’une grande puissance (panoramas de batailles, portraits d’hommes d’état) dont l’académisme rebute Antoine Littenbach, jeune peintre qui vit dans les combles d’un vieil immeuble de la rue de Charonne. Il souhaite montrer ses toiles au maître et entrer dans son atelier. Il lui faudra beaucoup de courage pour supporter les sarcasmes de l’artiste et de ceux qui fréquentent son salon. Il fait connaissance de Constance Danrémont, venue poser pour un portrait. Cependant l’assurance du maître vacille, il a des hallucinations et pense que quelqu’un retouche ses tableaux pendant son sommeil.

Ce récit témoigne d’une époque où le mouvement des idées, des arts, de la politique est au premier plan, où l’esprit conservateur de l’Académie des Beaux-Arts est battu en brèche par le jeune peintre Antoine Littenbach. Pour la sélection des oeuvres destinées au Salon de 1870 dans le Palais de l’Industrie, Gott a préparé une toile qu’il ne dévoilera qu’à la dernière minute ; ce sera la signature d’un dérèglement mental gravissime, et l’occasion pour le narrateur d’un épisode fantastique, puis de la relation des combats qui annonceront la défaite de la France dans la guerre contre la Prusse.