L’ange de mai

HEARN Julie

Nell, la petite fille de la guérisseuse du village, n’est pas une enfant comme les autres : elle a été conçue lors de la fête de mai. Elle apprend les secrets de sa grand-mère, également sage-femme. Le nouveau pasteur, un puritain inflexible, dénonce en chaire sa prétendue débauche sans voir que sa propre fille, Grace, court les halliers avec le fils du forgeron. Lorsque celle-ci comprend qu’elle est enceinte, Sam s’enfuit pour rejoindre les troupes du roi et Nell est sollicitée pour faire passer l’enfant. Mais c’est lui aussi un ange de mai. Situé à l’époque de la guerre civile, quand les Têtes Rondes de Cromwell pourchassaient les Cavaliers du Roi Charles Ier, le récit abonde en détails sur les rites païens encore vivaces et les mentalités des paysans anglais du XVIIe siècle. En contrepoint la confession de la soeur de Grace, adolescente crédule un peu simplette, fait tout de suite penser aux procès de Salem. L’intrusion de cet épisode après la fuite en Amérique et l’intervention de personnages historiques, qui permettent un happy end un peu forcé, n’affaiblissent pas la force de ce suspense enrichi de belles échappées fantastiques et d’une description de rapports vraiment humains.