L’Âme des soleils noirs

SAINT-BOIS Danièle

Asia, jeune femme surdouée, pour l’écriture notamment, s’est marginalisée à cause de son goût pour la « glandouille ». Ses parents ont été emportés par le tsunami de 2004 et sa grand-mère par la grippe H1N1. Depuis, elle vivote dans un petit village, dans la maison léguée par son aïeule, d’une vague fonction de reporter dans le journal local et d’assistante de vie de « Mironton », veuve haute en couleur d’un colonel de gendarmerie. Lorsqu’une enfant du village disparaît, Asia reçoit plusieurs coups de téléphone mystérieux. Revivant alors un passé lointain, elle décide d’enquêter.

 

L’énigme initiale amène habilement la plongée dans une glauque affaire de viol vieille de trente ans, mais qui a laissé des traces. Les non-dits et secrets qui lient les habitants de ce bourg fermé sur son passé forment l’arrière-plan d’une intrigue bien menée. Les personnages sont décrits avec tendresse et humour, une certaine méchanceté parfois. Les femmes sont à l’honneur, courageuses et perspicaces, revigorantes par leur verve, dominant des hommes lâches, falots ou criminels. Un roman vivant.