L’Affaire de la belle évaporée

MURPHY J.J.

Hôtel Algonquin, à New-York un 31 décembre dans les années 1920 : un cercle d’amis s’apprête à fêter la nouvelle année. L’hôtel vient d’être mis en quarantaine à cause d’un cas de variole, lorsqu’une jolie petite starlette sans cervelle de Broadway est retrouvée morte dans la baignoire pleine de champagne de la luxueuse suite de Douglas Fairbanks, grande star du théâtre et de cinéma. La police ne pouvant intervenir, les membres du cercle dont Dorothy Parker, poétesse, critique et scénariste, s’improvisent détectives…  L’« algonquin round table vicious circle », groupe littéraire new-yorkais, a réellement existé et la plupart des personnages également. L’auteur, grand admirateur de Dorothy Parker (1893-1967), a déjà publié trois romans d’une série qui lui est consacrée et dont le premier ainsi que celui-ci ont obtenu le prix Agatha de littérature policière américaine. Agatha Christie ne renierait d’ailleurs probablement pas cette histoire. Huis clos, multiples rebondissements, détectives amateurs : les similitudes avec son oeuvre ne manquent pas, l’humour en plus. Certaines situations sont en effet savoureuses. Si l’atmosphère est un peu désuète, elle restitue bien l’ambiance de la vie des célébrités à l’époque de la prohibition. Une lecture facile. (H.V. et M.-N.P. )