La Vie invisible.

PRADA Juan Manuel de

Peu après le 11 septembre, un jeune écrivain espagnol, Alejandro Losada, encouragé par sa future épouse, se rend à Chicago pour donner une conférence. Dans l’avion, il rencontre Elena, professeur de musique à Valence, passionnée par ses romans, avec laquelle il noue une relation éphémère. Autre rencontre, celle de Tom Chambers, qui l’incite à écrire la biographie de Fanny Riffel, une pin-up des années cinquante. Chambers précise qu’il est seul à savoir ce qu’elle est devenue. L’homme, qui a été son tortionnaire, a une dette envers elle ; la culpabilité le ronge. Le projet attire Losada qui s’enfonce alors dans « le monde invisible ». Les destins des deux femmes se croisent ; séparées par le temps, elles sont unies dans la folie et la déchéance. Les incursions d’Alejandro dans les bas-fonds de Madrid, à la recherche d’Elena, bouleversent sa vie.

Un long roman âpre, étrange, dérangeant, histoire d’amour, de souffrance, de culpabilité et de rédemption, servi ou desservi par un style recherché déjà signalé dans les précédents romans (Cf. La tempête, N.B. oct. 2000).