La vie comme Elva.

NOZIÈRE Jean-Paul

Comment garder la tĂȘte haute face Ă  un licenciement ?  Elva convainc ses parents, du moins sa mĂšre, de manifester et de faire la grĂšve, car quatre-vingts personnes de la ville sont Ă©galement concernĂ©es. En dĂ©pit de ses quinze ans, l’adolescente occupe aussi l’usine oĂč la rejoint  la fille du chef du personnel. Une rencontre fortuite, un coup de foudre rĂ©ciproque leur fait partager, pour un temps de leurs vacances, une expĂ©rience importante sur le plan social et sentimental.

La crise Ă©conomique : le sujet est austĂšre et il fallait pimenter un peu. Et pourquoi pas avec des amours fĂ©minines naissantes ? C’est aussi dans l’air du temps. Mais Ă©tait-il nĂ©cessaire de mĂ©langer deux problĂ©matiques ? C’est un  moyen un peu artificiel de relier deux mondes qui s’ignorent le plus souvent, celui des cadres et celui des ouvriers. C’est le point fort du roman de montrer en parallĂšle le vĂ©cu douloureux, relativisĂ© bien sĂ»r, des protagonistes d’un conflit social : les victimes et les « exĂ©cuteurs d’ordre ».  Le rĂ©cit, bien Ă©crit, touche, fait rĂ©flĂ©chir et donne des perspectives de reconversion, un peu optimistes probablement.