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Mélodie, treize ans, vit avec sa mère et ses frères et soeurs dans le quartier ouvrier. Les femmes travaillent à l’usine « Bosch », les hommes sont au chômage, la fonderie a fermé depuis longtemps. Pour tromper son ennui et s’évader, Mélodie se rend au Garet, un canal à la sortie de la ville. Lors d’une de ses escapades, elle y repêche un cartable contenant le plan de délocalisation de l’usine et la liste des ouvrières licenciées. Les syndicats sont avertis et l’occupation de l’usine s’organise. C’est la grève…
À travers les yeux d’une jeune adolescente, l’auteure dépeint le monde ouvrier ; le travail, la sujétion, les valeurs, la solidarité, la vie difficile et minutée où l’individu en tant que tel n’a pas grand place. Un monde où Mélodie ne se reconnaît pas et qu’elle veut fuir à tout prix. Mais alors que les ouvrières s’organisent pour occuper l’usine, Mélodie découvre sa mère sous un autre jour, et trouve racine et famille dans ce conflit. Malgré les clichés, ce roman témoigne de l’incompréhension entre monde ouvrier et patrons face aux diktats de l’économie.