L’a-t-elle empoisonné ? Une histoire de trahison, d’adultère et d’arsenic sous Victoria

COLQUHOUN Kate

Liverpool, 1889. Florence Maybrick, jeune et belle Américaine, est l’épouse d’un riche négociant en coton de vingt ans son aîné. Son mari prend de nombreux médicaments dont certains contiennent de l’arsenic. Ses maladies s’aggravent, les médecins restent impuissants à le guérir. Méfiance et suspicion d’empoisonnement s’installent. Or Florence a commis un adultère. Le fait est avéré. Cet acte jugé révélateur de profonde immoralité l’accable et la désigne comme coupable. Les journaux la soutiennent, l’opinion publique s’émeut. Des doutes subsistant, elle échappe à la pendaison mais reste en prison. Cette histoire repose sur des faits réels. L’auteur (Le chapeau de Mr Briggs : récit sensationnel du premier meurtre commis à bord d’un train anglais, NB avril 2012) ne s’en éloigne pas : en témoignent les nombreuses notes en annexe. Dans l’Angleterre victorienne, les femmes soumises à leur mari sont considérées incapables d’infidélité, de rébellion ou de tout acte délictueux. Elles contribuent ainsi à la stabilité de la société. À travers le retentissement du procès et le portrait de l’héroïne se dessine une nouvelle figure féminine, aux aspirations autres que domestiques. Au coeur du système judiciaire et pénitentiaire abondamment décrit, débats et coups de théâtre se succèdent entretenant le suspense. Le parallèle avec d’autres affaires criminelles étoffe ce fait divers mémorable.