La Sultane andalouse

ROMANA Muriel

Samara, adolescente vivant pauvrement aux confins du dĂ©sert, est achetĂ©e par un riche Ă©tranger qui l’a vue danser. Il l’emmĂšne dans son palais de Grenade, prĂšs de l’Alhambra, oĂč vivent ses trois femmes et leurs servantes. L’homme, calligraphe, se rĂ©vĂšle distant, secret, parfois cruel. Un mystĂšre plane sur la mort de son pĂšre et sur le sort des danseuses prĂ©cĂ©dentes. Samarra s’étonne des exigences du maĂźtre envers elle, qui ne sont pas celles qu’elle attendait, et trouve un rĂ©confort prĂšs d’un musicien aveugle.

 

Il faut s’habituer au rythme lent de la narratrice, Samara, Ă  l’écriture poĂ©tique qui mĂȘle rĂȘverie et minuscules dĂ©tails de la vie quotidienne. L’atmosphĂšre Ă  l’abri des hauts murs, oĂč tout s’organise dans l’attente respectueuse et craintive de celui qui a droit de vie et de mort sur tous, est bien rendue, avec le poids des interdits, mais aussi les moments de douceur dans ce monde clos. L’essentiel reste l’étrange et terrifiante relation qui se tisse entre Samara et celui qui l’a achetĂ©e.