La sixième lamentation

BRODRICK William

En 1995, Edouard Schwermann, ancien SS allemand recherché pour crimes contre l’humanité, trouve asile dans un monastère anglais, après avoir séjourné dans un couvent savoyard qui avait caché, sous l’Occupation, des enfants juifs en transit clandestin vers la Suisse. L’opinion et les autorités s’en émeuvent et Rome s’informe discrètement. Agnès, alors étudiante parisienne, avait participé à la filière de sauvetage des petits Israélites, mais son réseau, apparemment trahi par un de ses membres, avait été anéanti. Dans ce drame, elle pense avoir perdu son fils et le père de celui-ci. Pour elle, le coupable est Schwermann, bien qu’il prétende avoir sauvé des vies. Gravement malade, elle espère que justice sera faite de son vivant. Sa petite-fille s’y emploie ardemment.  Ce roman dense et fort, qui peut parfois paraître incroyable pour qui n’a pas vécu cette sombre période, touche le coeur et l’esprit du lecteur et fait réfléchir sur les héroïsmes, les lâchetés, les ambiguïtés et les cas de conscience induits par l’occupation nazie.