La Révolution française vue par son bourreau : journal de Charles-Henri Sanson

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En 1788 eut lieu la dernière exécution par l’épée qui suscita une émotion populaire ; le bourreau en titre et le docteur Louis eurent l’idée d’une machine qui supprimerait les souffrances du condamné, leur dessin fut modifié par Louis XVI et approuvé par le docteur Guillotin. En 1793, le Roi fut décapité par Charles-Henri Sanson pourtant royaliste ; cette mort fut suivie de bien d’autres. En 1847, le dernier des Sanson, ruiné, eut l’idée de reprendre les carnets de son ancêtre qui décrivait les exécutions auxquelles il avait procédé, celle de la Reine, de Madame Elisabeth, de Madame Du Barry, dressant des listes par jour de Terreur. La plupart des condamnés moururent avec courage, parfois en lançant des traits d’humour.

 

Ce document souvent très émouvant, parfois éprouvant, est extraordinaire. Il donne beaucoup de détails sur la fin des Girondins, puis celle des Jacobins, montre le nombre de gens simples qui furent exécutés avec les aristocrates. Le dernier des Sanson le termine par une diatribe passionnée contre la peine de mort !