À soixante-huit ans, solitaire et retiré dans son domaine du Médoc où il cultive sa vigne, François Dumoulin écrit ses mémoires. Né près de Bordeaux en 1750, aîné de quatre enfants, il n’a reçu aucune tendresse de sa mère, frustrée par l’infidélité de son mari. Engagé à quinze ans chez l’armateur bordelais qui emploie son père, il devient négrier, entraîné à son corps défendant dans une activité qu’il réprouve. Le roman décrit ses aventures maritimes et sentimentales entre Bordeaux, Nantes, la côte africaine et les Antilles. Michel Peyramaure se plaît à écrire des romans historiques (La Reine de Paris : le roman de Madame Tallien, NB juillet 2008) et son livre se lit facilement. Il éclaire le milieu des armateurs bordelais et nantais et la traite des esclaves qui leur procurait des bénéfices substantiels à la fin du XVIIIe siècle. On peut seulement regretter un luxe de détails un peu superflus qui allongent inutilement le récit.
La Porte du non-retour
PEYRAMAURE Michel