La pension Eva

CAMILLERI Andrea

Dans les annĂ©es quarante, Ă  Vigata, en Sicile, la porte d’une maison coquette, aux volets verts, reste toujours entrouverte : c’est la Pension Eva. NenĂš, onze ans, trĂšs intriguĂ©, s’est renseignĂ© sans succĂšs auprĂšs de ses copains. C’est avec Angela, sa cousine de deux ans son aĂźnĂ©e, qu’il comprend vraiment la fonction de cet Ă©tablissement. Six charmantes jeunes femmes y reçoivent sous la surveillance de la digne « Signura ». En ce temps de guerre avec son cortĂšge d’horreurs, la pension Eva reste un havre de rĂ©confort oĂč des miracles peuvent mĂȘme se produire au milieu des bombardements.

 

MalgrĂ© les quatre-vingts ans de l’auteur, c’est un adolescent presqu’insouciant qui fait partager au lecteur son apprentissage de la vie dans un port dont la maison close semble ĂȘtre devenue le centre stratĂ©gique. L’humour et le parler sicilien coutumiers d’Andrea Camilleri lui permettent d’aborder tous les sujets – sexe, actualitĂ© historique, vie quotidienne – en gommant la cruditĂ© de certaines scĂšnes par une irrĂ©sistible drĂŽlerie. Parmi ses ouvrages historiques, un petit livre gai sur une triste pĂ©riode.