Le ciel volé : dossier Renoir

CAMILLERI Andrea

Un paisible notaire d’Agrigente a écrit dans sa jeunesse un opuscule sur la présence de Renoir en Sicile en 1882, s’appuyant sur le témoignage de son fils, Jean Renoir. Le peintre aurait même restauré une fresque dans une église de village. Le notaire reçoit un jour une lettre d’une femme qui a découvert ce petit ouvrage par hasard et l’a fort apprécié. Elle aimerait en savoir plus sur son peintre favori… Une correspondance s’engage et le notaire ne pense qu’à rencontrer l’insaisissable créature. Elle lui a envoyé une photo suggestive et il se consume de désir. Enfin elle accepte, mais n’a-t-il pas été très imprudent ?

 

Après Le tailleur gris (NB novembre2009) Andrea Camilleri continue d’explorer, non sans ironie, le mystère des femmes trop séduisantes, et celui des hommes trop naïfs. L’originalité de ce roman tient à l’autre mystère, celui qui entoure Renoir, et d’éventuels tableaux inconnus. Comme il aime à le faire, Camilleri alterne les voix narratives et les documents quasi officiels. Mais cette histoire, écrite avec la fluidité et la subtilité qu’on lui connaît, est vraiment trop courte. L’auteur n’a pas forcé son talent, surtout pour le lecteur qui l’attend avec impatience.