La patience de l’araignée

CAMILLERI Andrea

Dans un petit village de Sicile, une jeune fille est enlevée alors qu’elle rentrait chez elle à motocyclette. Une demande de rançon est envoyée à son oncle, un mafieux sans scrupule qui a réussi dans les affaires et essaie d’entourlouper les ravisseurs. Le commissaire Montalbano, personnage coloré et truculent, fouineur et finaud, prend l’affaire en main, affublé d’un supérieur « qui s’y connaît en enlèvements » parce que calabrais… Grâce à de petits indices, il tisse seul et patiemment sa toile.

 

Le livre n’offre ni suspense haletant, ni intrigue complexe, mais une immersion cocasse et caustique dans la Sicile mafieuse qui n’intimide pas Montalbano, doté d’un sacré culot et d’un bon sens paysan. Mais c’est surtout le dialecte sicilien, expressif et drôle, qui en fait un livre distrayant. Toujours aussi sympathique (cf. Le tour de la bouée, NB juillet 2005), ce commissaire Montalbano, surnommé le “Maigret sicilien” ! Il ne décevra pas ses fidèles lecteurs.