La nuit de Baal-Moloch (Les voleurs de Carthage ; 2)

Carthage ne va pas bien ! Tandis que Scipion prépare son attaque sur la cité, le désordre règne et les attaques de brigands se multiplient sur les caravanes qui tentent d’y entrer. Deux forbans de bas étage, Horodamus le Gaulois et Berkan le Numide, s’associent pour piller l’une d’entre elles. La chance est avec eux, ils capturent Tara, une vestale venue officier dans le temple et ravie d’échapper à une fonction qu’elle déteste. Elle s’avère pleine de ressources, proposant aux deux Pieds Nickelés de les aider à s’emparer du fabuleux trésor du temple. Les trois complices s’introduisent dans la salle du trésor, en raflent le plus possible avant de fuir les Romains qui interrompent la sanglante cérémonie à Moloch.

C’est par le petit bout de la lorgnette et avec beaucoup d’humour qu’est décrite la fin de Carthage. Les projets minables de quelques ratés se heurtent aux grands ouragans de l’Histoire parmi lesquels se mélangent grandeur d’âme et violences, avidité et héroïsme. On retrouve ces oppositions de tons à travers le dessin de Tanquerelle, fantaisiste, violent, avec ses caricatures puissantes ou dérisoires et ses évocations aux couleurs profondes et agressives des plus forts moments.