La mer, le matin

MAZZANTINI Margaret

Farid habite en Libye, aux confins du désert, avec ses parents, Omar et Jamila. À la mort de son père, tué par un milicien, sa mère décide d’émigrer clandestinement en Italie. Parallèlement, Vito et sa mère, Angelina, sont en Sicile. Angelina a été contrainte de quitter la Libye en 1970, elle avait onze ans, lors du coup d’état de Kadhafi. Son fils ne comprend pas sa nostalgie lorsqu’elle lui impose un pèlerinage dans le pays de son enfance. Peut-être trouvera-t-il des réponses à ses questions ? À travers les destinées de ces deux familles, Margaret Mazzantini (Venir au monde, Livre du Mois, NB juin 2010) livre une réflexion profonde sur les paradoxes liés au retour dans un pays décolonisé. À l’image des pieds-noirs français, ces Italiens ne sont chez eux nulle part. Malgré quelques longueurs, ce livre se lit bien et laisse une impression douce-amère.