La maîtresse de Charles Baudelaire

PRAZAN Michaël

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Baudelaire a vingt et un ans et il claque allègrement son héritage paternel dans une vie de bohème effrénée quand il rencontre une modeste comédienne, Jeanne Duval. Elle est belle, elle est mulâtresse et leur liaison, scandaleuse à cette époque, va durer jusqu’à la mort du poète, à quarante-cinq ans. Les premières années de passion sont idylliques. Bientôt les dettes et les infidélités de Charles se multiplient, la syphilis et les drogues le minent, enfantant les plus désespérés de ses poèmes. Jeanne résistera à la jalousie de Charles, partagera la misère, la maladie, l’alcool. Elle est indissociable de l’oeuvre de Baudelaire car la « Vénus noire » inspirera en grande partie « Les Fleurs du mal ».

 

Révolution de 1848, salons littéraires, rencontres avec Manet, Nadar, Barbey d’Aurevilly, le siècle traversé par Baudelaire nous est restitué avec fidélité et humanité. L’ombre permanente de Jeanne Duval prouve l’influence qu’elle a eue sur Charles Baudelaire et son oeuvre, et c’est justice que lui rend ce roman simple, vivant et intéressant.