La grande séparation : pour une écologie des civilisations

JUVIN Hervé

Après l’analyse du pillage des ressources naturelles (Produire le monde : pour une croissance écologique, NB juin 2008), Hervé Juvin s’engage dans le combat pour une écologie humaine. Déplorant le culte de l’argent, la perte d’identité nationale, la destruction du corps social, l’insécurité et l’indifférenciation du monde, il accuse le sans-frontiérisme et la politique extérieure des États-Unis. Très virulent, il est antimondialisation anti-européen, antiaméricain, anticolonialiste et souverainiste. Apôtre du retour à la diversité humaine, de l’exception culturelle, il élabore une sortie de catastrophe utopique, l’idéologie primant la pratique. Il est difficile de dégager des idées générales claires dans le foisonnement d’une vaste documentation. Ce qui ressemble à des diatribes montre plus de pessimisme que d’espérance et leur caractère répétitif alourdit le récit. Ce troisième volet d’une trilogie sur la biodiversité vaut plus par l’évocation de mondes perdus que pour les solutions proposées.