La frayeur

En 1993, Piotr Petrovitch, vieillard lubrique et marginal, vit dans un village résidentiel proche de Moscou. Les nuits de pleine lune exacerbent sa libido. Il s’introduit alors chez des femmes supposées être seules et en abuse dans leur sommeil, vrai ou feint, prétextant d’une confusion entre datchas souvent semblables. Les victimes ne sont pas toujours mécontentes de ce qui leur arrive. Les faits étant narrés par Piotr, il peut s’agir de fantasmes séniles. Se trouvant exceptionnellement à Moscou, Piotr assiste malgré lui à l’attaque du Parlement de Russie par les chars d’Eltsine.

Ce roman se présente sous forme d’épisodes pouvant être lus séparément, mais mettant dans des situations diverses quelques personnages récurrents, Piotr Petrovitch principalement, campés avec un humour pittoresque. Le tout baigne dans un érotisme goguenard. Quelques belles pages évoquent la vieillesse et la solitude. Vladimir Makanine a déjà écrit plusieurs romans ayant pour cadre la Russie contemporaine (cf. La Brèche, NB avril 2007).