La divine géométrie

ENGELMANN Karen

Stockholm, 1791. Emil Larsson a acheté la charge de secrétaire des douanes, ce qui lui permet de profiter du trafic de marchandises volées. Son introduction auprès de Madame Moineau, tenancière d’un cercle de jeux et cartomancienne réputée, change sa destinée. Elle lui tire « l’octave », une combinaison de tarots préfigurant les huit personnes qui vont, selon elle, l’aider à concrétiser ses prédictions : amour et union pour lui, pour elle sauvetage du trône de Gustave III menacé par les Patriotes qui s’opposent aux ouvertures démocratiques du souverain, qui lèsent les intérêts de la noblesse. Avec ce premier roman historique, Karen Engelmann, Américaine qui a vécu en Suède, met en scène une galerie de personnages hauts en couleur, pour lesquels la lutte en vue du pouvoir s’exprime par les cartes, la divine géométrie, et pour les femmes par le maniement des éventails : bien conduit par des mains expertes, il permet de dominer les hommes. L’intrigue est haletante, l’atmosphère de grondement révolutionnaire bien rendue et l’histoire bien documentée. Jusqu’au bout l’intérêt ne faiblit pas.