La délicatesse

FOENKINOS David

Nathalie est belle, ambitieuse, romantique. Sa rencontre avec François pourrait s’appeler coup de foudre, ou simple coup de chance et de hasard. Ils forment un couple dont la réussite sociale, professionnelle, amoureuse, est pulvérisée par la mort accidentelle de François. Anéantie, Nathalie refait surface grâce à son travail – elle est diplômée d’économie – dans une firme suédoise. Son supérieur tente en vain de la séduire. Markus, un Suédois peu attirant qui travaille dans la même firme, deviendra peut-être son nouveau compagnon d’une manière inattendue et en dépit de sa personnalité vague et déroutante.  L’auteur n’a plus à démontrer son talent après Nos séparations (Livre du Mois, NB novembre 2008). Il rend ici un hommage appuyé à Milan Kundera et à son Art du roman. L’humour frôle la dérision dans une série de séquences où alternent le cocasse et le grave, le déjanté et le pathétique. Le roman est subtil, attachant, bien composé, bien écrit et pourtant l’intrigue est mince.