La cuisinière d’Himmler

GIESBERT Franz-Olivier

Rose naît en 1907 en Arménie et fête ses cent cinq ans à Marseille. Dotée d’une belle sensualité, elle conjugue gastronomie, sexe et vengeance dans les multiples aventures, rencontres et drames de son existence. Après la mort tragique de mari et enfants en 1942, sa créativité culinaire dépassant les frontières, elle se retrouve en Allemagne, cuisinière chez Himmler. Elle garde de ce pays un souvenir cruel. À Chicago elle conquiert l’Amérique, puis à Pékin un militant maoïste. Cultivée, elle sait se valoriser auprès d’intellectuels de tous bords. Sans scrupules, elle est le bras armé d’une justice immanente. Sa confidente ? Une salamandre… Après Dieu, ma mère et moi (NB avril 2012), l’auteur s’investit dans cette farce où l’héroïne y écrit son journal. Les grands désordres du siècle, leurs dirigeants, leurs grands hommes y sont l’objet de jugements irritants et souvent entendus. Une écriture brillante et imagée sert la construction artificielle de ces mille vies qui s’enchaînent chronologiquement à un rythme harassant. Le lecteur peut puiser, en fin d’ouvrage, un réconfort bienvenu dans les recettes fétiches d’une cuisinière extravagante, cynique mais juste !