La brise qui monte du fleuve

MACHERLA Hema

Le petit village est en fĂȘte. Neela a Ă©pousĂ© un Indien d’Angleterre et ses parents fiers et aimants – mais ruinĂ©s par la dot – la voient partir vers le pays de Cocagne. HĂ©las ! L’arrivĂ©e n’est pas rose : langue inconnue, enfermement, odieuse belle-mĂšre et mari anglophone, brute alcoolique au chĂŽmage
 La douce Neela devient l’esclave de la famille et bientĂŽt la mort soudaine de son mari lui confĂšre le statut de veuve, autant dire de morte vivante. Bravant l’adversitĂ©, la courageuse hĂ©roĂŻne, hasard et solidaritĂ©s fĂ©minines aidant, finit par Ă©pouser le prince charmant. Les personnages sont tracĂ©s en blanc et noir et les pĂ©ripĂ©ties paraissent souvent arrangĂ©es. Cependant, avec relief et conviction, est dĂ©noncĂ© le triste sort que beaucoup de jeunes Indiennes subissent en arrivant en Angleterre avec un mari choisi par correspondance et une belle-famille qui les exploitent sans pitiĂ©. Et les traditions de leur communautĂ© d’origine accablent encore davantage les malheureuses, isolĂ©es et sans recours. On sent que l’auteur a connu cette expĂ©rience. De plus, dans sa partie indienne, le rĂ©cit s’enveloppe d’un agrĂ©able parfum exotique.