Kung-Fu

ARMANET François

Dans une rame de mĂ©tro, le hĂ©ros assiste Ă  une bataille entre un beur et un black, sans intervenir. Cela le ramĂšne quarante ans en arriĂšre Ă  l’époque oĂč, “minet” de la bande du Drugstore puis membre de la gauche prolĂ©tarienne, il penche vers tous les excĂšs, se bagarre, mĂ©prise les filles. En mai 68, il est sĂ©rieusement tabassĂ© et se tourne vers les arts martiaux d’abord en France puis avec les moines de Shaolin. AprĂšs des efforts inhumains, il devient un maĂźtre. Deux histoires d’amour sans suite lui font pourtant dĂ©couvrir une vulnĂ©rabilitĂ© qu’il niait.  RĂ©dacteur en chef du « Nouvel Observateur » et auteur de La bande du Drugstore (NB octobre 1999), François Armanet Ă©voque Ă  nouveau cette Ă©poque dure et sans frein d’oĂč l’affectivitĂ© est absente, ceci dans une Ă©criture saccadĂ©e et compliquĂ©e. Il est prĂ©fĂ©rable d’ĂȘtre un adepte du genre Bruce Lee pour apprĂ©cier ces trĂšs longues descriptions de Kung-fu narrĂ©es avec dĂ©tachement et dans un climat de froideur.