En mai 1890 Adeline va sur ses quatorze ans. Elle vit avec ses parents, aubergistes à Auvers-sur-Oise. Sa mère, « la Mère Ravoux » lui mène la vie dure depuis qu’elle s’est aperçue qu’elle a un amoureux. Un jour, un nouveau pensionnaire s’installe discrètement : Monsieur Vincent, un peintre hollandais qui fume la pipe et peint toute la journée. Consignée dans l’auberge par sa mère, Adeline s’intéresse de plus en plus à l’artiste et à ses tableaux. Elle accepte de poser, il est si doux et si timide. Quel choc lorsqu’elle découvre son portrait !
Dans un journal intime fictif, l’auteur fait raconter par Adeline, personnage qui a réellement existé, les deux derniers mois de la vie de Vincent Van Gogh (Mai à Août 1890). Grâce aux lettres échangées entre Vincent et son frère Théo, elle reconstitue l’emploi du temps du peintre. L’histoire prend son temps mais le récit du quotidien de l’héroïne, de ses premiers émois, de sa confrontation avec la mort comporte suffisamment de suspense pour soutenir l’intérêt, informer sur l’époque et sensibiliser au destin exceptionnel de l’artiste. Un projet pédagogique réussi, soutenu par un roman au style vivant et élégant. Une postface utile précise ce qui, dans le récit, relève de la réalité ou de la fiction.